Carlos face à ses actes

Ce lundi, commence le procès du terroriste Carlos. Jugé pour des attentats remontant à près de trente ans, il devra répondre de la mort de 11 personnes tuées en 1982 et 1983.

 

Déjà condamné à la réclusion criminelle à perpétuité lors de son procès pour un triple assassinat commis à Paris en 1975, Ilitch Ramirez Sanchez, dit Carlos, se retrouve une nouvelle fois devant la Cour d’Assises. Il sera jugé du 7 novembre au 16 décembre pour son implication dans quatre attentats perpétrés entre le 29 mars 1982 et le 31 décembre 1983. De ces quatre attaques, prenant pour cibles deux trains, les locaux d’un journal arabe et la salle des consignes de la Gare Saint-Charles de Paris, on déplore 11 morts et près de 200 blessés.

Ce procès s’ouvre dans un climat de tension. Le vénézuelien vient de cesser la grève de la faim qu’il avait entreprit le 25 octobre en signe de protestation. Il avait été placé à l’isolement peu de temps avant pour avoir donné une interview à Europe 1, interview dans laquelle il tenait des propos chocs. Qualifiant Ben Laden « d’exemple » et de « martyr », le Chacal avait fait polémique et scandalisé bon nombre de personnes.

La question de l’implication de Carlos dans les quatre attentats sera l’élément central de ce procès. Toutefois, la défense du terroriste, emmenée par son épouse, l’avocate Isabelle Coutant-Peyre utilisera le motif de la prescription pour éviter un verdict puisque les événements se sont passés il y a quasiment trente ans.

Carlos ne laissera aucun répit à ses adversaires lors de ce procès qui intéresse le monde entier. Personnage important dans l’histoire du terrorisme, ses agissements et sa personnalité forte ont fait la une des journaux français et étrangers. Des dizaines de journalistes sont attendus à la Cour d’Assises de Paris. Le verdict est attendu aux environs du 16 décembre.